Les artisans taxis manifestent partout en France.
Ils sont en colère et ils ont raison.
Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge et d’une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département.
Il se trouve que la nouvelle convention qui doit entrer en vigueur dans quelques mois, n’a aucun sens pour nos taxis « ruraux » comme pour les malades eux-mêmes.
Quand on habite en Lozère, certains soins, ont souvent lieu dans des établissements hospitaliers éloignés de chez nous et situés au Puys, Saint-Etienne, Clermont, Montpellier, Nîmes etc.
Le forfait n’a donc aucun sens puisqu’un taxi montpelliérains va pouvoir faire de nombreux aller-retour dans la journée depuis son point de travail vers l’hôpital quand le taxi lozerien va attendre le patient plusieurs heures avant de revenir en Lozère et ne fera qu’un aller-retour dans la journée.
Cette convention n’est donc pas acceptable en l’état sans remettre en cause totalement lorsque c’est possible de mutualiser certains trajets . Elle ne prend pas en compte les variations des temps de trajet, elle fait peser une recherche d’économie sur la société de taxi qui se trouve menacée de travail à perte mais aussi sur le malade dont les conditions de prise en charge ne peuvent pas être celles auxquelles consent la clientèle d’un bus touristique.
La Lozère et bien d’autres départements ruraux sont déjà pénalisés par l’éloignement des grands centres de santé. On ne veut pas de double peine. Nous avons besoin de taxis sanitaires qui offrent le service qu’un malade est en droit d’attendre et garantit des conditions de travail dignes pour l’artisan et le chauffeur.