Mobilisation auprès des éleveurs au barrage de l’échangeur du Buisson – 13 décembre

A son retour de Paris, Sophie Pantel s’est rendue sur le barrage installé à l’échangeur du Buisson pour rencontrer les éleveurs présents. Dans une posture d’écoute et d’empathie, elle a rappelé que les dossiers se règlent par le dialogue et que Monsieur le Préfet était prêt à recevoir les acteurs concernés.

Depuis plusieurs mois, l’élevage fait face à une crise sanitaire majeure, qui s’ajoute à d’autres difficultés structurelles, telles que les conséquences du Mercosur, la prédation et la baisse du prix de la viande. Sur le plan humain, les abattages représentent de véritables drames pour les éleveurs, leurs familles et leurs exploitations, mais aussi pour le travail génétique accompli sur leurs troupeaux. Sophie Pantel a souligné que ces réactions étaient compréhensibles et que chacun pourrait réagir de la même manière dans une situation comparable.

Elle a rappelé l’importance de fonder les décisions politiques sur la raison et les données scientifiques. C’est dans cet esprit qu’elle a défendu le maintien de l’ANSES, malgré la volonté du RN de le supprimer. Elle a précisé que n’étant pas scientifique, elle n’était pas là pour affirmer quelle solution était la meilleure, mais pour soutenir un dialogue objectif et constructif.

Depuis le début de la crise, son groupe parlementaire suit de très près la situation, notamment en Ariège, où une collègue a été présente sur le terrain. Sur la forme, Sophie Pantel a jugé l’intervention des forces de l’ordre disproportionnée et regretté les images d’agriculteurs à genoux, qu’elle considère contre-productives. Sur le fond, elle a transmis au cabinet du Premier ministre le communiqué commun produit par l’ensemble des syndicats ariégeois, proposant un protocole alternatif. Son groupe, avec d’autres, a demandé que le ministère de l’Agriculture et des vétérinaires reconnus soient auditionnés prochainement en commission des affaires économiques.

Elle a également rappelé le soutien de la Région Occitanie aux éleveurs, avec le déblocage d’un fonds pour faire face aux situations les plus urgentes. Sophie Pantel a insisté sur la nécessité de laisser au ministère le temps d’examiner les propositions et d’y répondre, sans se positionner ni signer de pétitions. Elle a rappelé que toute évolution des procédures devait se fonder sur des bases scientifiques et être comparée à ce qui se fait dans d’autres pays, tout en mesurant l’impact global pour la filière.

Enfin, Sophie Pantel a échangé longuement avec de nombreux éleveurs, mais aussi avec des maires et conseillers départementaux. Elle a relevé que les colères exprimées sur place ne lui étaient pas directement destinées, contrairement à certaines interprétations médiatiques. L’inquiétude était présente, mais l’ambiance est restée familiale, ce qu’elle a tenu à préserver. Elle s’engage à relayer la détresse des éleveurs, à soutenir la demande d’audition de vétérinaires à la retraite et à suivre la réponse à la proposition d’expérimentation du « protocole ariégeois » sur une ferme.